Bruxelles, le 4 novembre 2025
Après avoir voulu réserver la gratuité scolaire aux seuls enfants issus des familles les plus précarisées, la Ministre de l’Enseignement Valérie Glatigny opère un revirement en annonçant le maintien du principe de gratuité pour tous les élèves du fondamental.
Si Lib.res se réjouit de cette reconnaissance tardive d’un droit fondamental, le mouvement dénonce une décision sans financement suffisant, qui risque de plonger les écoles dans le chaos budgétaire.
Une gratuité “pour tous”… financée pour personne
Comme le révélait Le Soir, le gouvernement a choisi de diviser par trois le budget par élève consacré aux fournitures scolaires.
« C’est une incohérence totale », dénonce Fabian Maingain, député Lib.res.
« Après avoir tenté d’imposer un système discriminant et stigmatisant, la Ministre fait marche arrière, mais sans garantir les moyens nécessaires.
Résultat : une mesure de justice sociale qui devient une impasse financière pour les écoles. »
Concrètement, le gouvernement annonce le maintien du principe de gratuité… tout en réduisant les moyens alloués aux établissements.
Les directions se retrouvent face à une équation impossible :
- Assurer la gratuité des fournitures pour tous,
- Avec un budget amputé des deux tiers,
- Et dans un contexte où les dotations de fonctionnement sont gelées suite au conclave budgétaire 2026.
« C’est un double piège pour les écoles : elles devront faire plus, pour tout le monde, avec beaucoup moins. Et si les directions n’ont plus les moyens, la tentation sera grande de renvoyer la facture aux parents », prévient Fabian Maingain.
Des écoles étranglées, des parents inquiets
Cette situation vient aggraver la crise de financement de l’enseignement officiel, déjà fragilisé par le gel des dotations aux communes et par la hausse des coûts énergétiques et salariaux.
Les écoles n’auront d’autre choix que de rogner sur le matériel, d’augmenter la pression sur les directions ou de solliciter des apports communaux.
Pendant ce temps, la Ministre prétend défendre la gratuité, sans garantir les moyens nécessaires pour la rendre possible.
Lib.res plaide pour une gratuité réelle, juste et durable
Pour Lib.res, la gratuité scolaire doit rester un principe universel, clairement financé et garanti par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le mouvement appelle la Ministre et le Gouvernement à :
- Maintenir le principe de gratuité généralisée, conformément au droit constitutionnel d’un enseignement gratuit ;
- Rétablir un financement à hauteur des besoins réels des écoles, en lien avec le coût actuel des fournitures ;
- Garantir la transparence budgétaire, en publiant l’évaluation complète et indépendante promise sur l’efficacité du dispositif de gratuité.
« On ne peut pas dire aux familles que la gratuité est maintenue, tout en vidant les budgets des écoles.
Ce genre de politique à double discours mine la confiance et détruit l’école publique », conclut Fabian Maingain.
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Fabian MAINGAIN
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